Revitaliser une église, en l’arrachant à son fonc- tionnement établi depuis plusieurs
générations, semble être une
tâche colossale. Mais c’est
ainsi que Graham Singh a ac-cepté son mandat pour l’église
anglicane St-James de
Montréal, aussi appelée St-Jax.
Singh fût envoyé au Canada
par ses évêques d’Angleterre il
y a quatre ans, pour revitaliser
St-Jax, qui fût fermée pendant
plusieurs mois pour des
travaux majeurs de rénova-tion, jusqu’à une réouverture à
l’automne 2016.
Sa formation avec l’église
Holy Trinity de Brompton, qui
est le berceau des cours Alpha,
a influencé ses plans pour St-
Jax. En effet, les premiers di-
manches ne furent pas utilisés
Il est aussi chargé de trouver
des solutions pour les bâti-
ments d’églises non occupés et
de travailler à la réforme et au
réveil spirituel des églises
anglicanes. Son initiative
réussie avec St-Jax, pourrait-il
devenir un modèle de
revitalisation
Son succès à St-Jax
peut reposer en partie
sur sa méthode, mais
aussi sur sa person-nalité.
Né en 1977 de parents indous, Singh a
vécu sur plusieurs
continents avant
d’arriver au Canada.
Diplômé de la London School of
Economics and Political Sciences,
spécialisé en diplomatie, Singh
est assurément un homme de
relations et de réseautage.
Devenu membre de l’église
Holy Trinity Church à Brompton en Angleterre, il y découv-rit une foi vivante, en particulier à travers sa formation
dans les groupes Alpha (www.
alphacanada.org/fr/).
C’est là aussi qu’il rencontra
son épouse Alice, une
étudiante parisienne venue
faire ses études à Londres, et
qu’il reçut son appel pour un
ministère d’implantation
d’églises. Pour répondre à cet
appel de manière efficace, il
fût formé au sein d’une équipe
de responsables conçue spécialement pour reconstruire
des communautés chrétiennes
dans des églises fermées.
Une fois arrivé au Canada,
Graham en diplomate avisé
alla frapper à la porte d’une
vingtaine de responsables de
mouvements protestants et
évangéliques, dans l’espoir
d’obtenir une ou deux réponses
favorables à sa demande de
collaboration.
Mais à sa grande surprise,
tout le monde l’encouragea à
développer un réseau de partenaires et à bâtir des connexions entre les confessions pour
faciliter la propagation du
message de l’Évangile à travers
le Canada. C’est ainsi que
Singh fût invité à assumer le
rôle le directeur exécutif de
Church Planting Canada
( www.churchplantingcanada.
ca/francais) en plus de son
pastorat avec l’église.
Il reste à voir si la croissance
en profondeur de la foi et du
nombre se poursuivra, mais
l’exemple de Graham Singh et
de St-Jax ( www.stjax.org)
peuvent s’avérer un bon point
de départ pour de nombreuses
autres églises canadiennes
confrontées au risque de
déclin. /VSF
Quand les Protestants traditionnels
deviennent des Évangéliques actifs
Pasteur GRAHAM SINGH et l’église St-Jax de Montréal
Singh fût
envoyé au
Canada par
ses évêques
d’Angleterre
il y a quatre
ans, pour
revitaliser
St-Jax.
PROFIL
pour des cultes traditionnels
mais plutôt pour se constituer
en point d’accueil pour les familles et les personnes de
Montréal intéressées à découvrir
l’église et la vie chrétienne.
Singh organisa des cours
Alpha dès le mois
d’octobre suivant la
réouverture, pendant
une période de dix
semaines. Ce programme d’évangélisa-tion permet de mettre
en contact les personnes avec l’évangile
de façon adaptée à la
culture contempor-aine. Suite à cela, ce
sont plus de 80 nouvelles
personnes qui se joignirent à
la vie de l’église St-Jax.
Clairement, Singh a connu
un bon début.
PAR GUILLAUME DUVIEUSAR T
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